GYÖNGYÖSPATA
Alors que la Hongrie bascule vers l’ultranationalisme, des communes appliquent déjà des mesures inspirées du fascisme.
A Gyöngyöspata, le travail obligatoire, la discrimination et l'humiliation envers les Roms sont devenus les piliers de ce laboratoire de l'extrême droite, en plein coeur de l'Europe.
avec Nadjet Cherigui, pour VSD
novembre 2011
Travail obligatoire. A l'aube, plusieurs dizaine de Roms partent travailler dans les champs.
Une demi-heure de marche sur un sentier qui surplombe le village.
Le but de ces sessions de travail organisées par la mairie : occuper les Roms à des tâches manuelles.
Si ils refusent ce travail , leurs allocations sont supprimées.
Dans le froid, le chef de groupe Rom répartit les outils.
Ce jour là , il s'agit de déblayer un sentier...déjà très propre.
En réalité, on met les Roms à l'écart du village, quitte à les faire peu travailler.
Tous revendiquent un travail humain et l'arrêt de cette tension continue envers eux.
L'appel est fait par un employé de la mairie, un "hongrois", partisan du parti d'extrême droite Jobbik.
Le maire extrême droite du village vient superviser un chantier.
Un petit groupe de femmes nettoie les abords d'une route, Ã la serpe, dans le froid mordant.
Chaque matin, les Roms sont emmenés sur les chantiers en bus.
Un groupe de femmes Roms a été mobilisé pour nettoyer les rues du village.
Janos Farkas, le chef de la communauté Rom se bat pour la dignité des habitants du quartier.
Les Roms n'ont pas le droit de ramasser du bois ou des fruits dans la forêt, sous peine d'amendes.
Rencontre entre Janos Farkas, chef de la communauté Rom, dont la famille vit à Gyöngyöspata depuis 600 ans et un habitant extrémiste du village.
Nombreux habitants du village n'ont aucun mal à dire qu'ils ont voté pour le parti Jobbik ax dernières élections.
Les familles Roms n'ont pas le droit de ramasser du bois pour se chauffer sous peine d'amende de la police.
Ce ferrailleur risque lui aussi une amende.
De plus en plus de familles Rom souhaitent fuir et s'exiler au Canada.
La pression autour des Roms dans le village est trop forte.
A l'école, les salles de classe sont séparées : classes pour les "Hongrois" au rez-de-chaussée. Classes pour les Roms à l'étage.
Cimetière de Gyöngyöspata. Carré Rom.
Tamas Eszes est l'organisateur néonazi de défilés de milices d'extrême droite dans le village.