LES TRAVAILLEURS CLANDESTINS CHINOIS
La plupart d’entre eux laissé leurs enfants et leur famille en Chine, espérant trouver en France un travail et une vie meilleure.
Travaillant dans des ateliers de confection, la plupart du temps pour des patrons chinois, pour des sommes modiques, à une cadence infernale, payées quelques euros la pièce, ils décident de sortir de l’ombre et se mettent en avant pour revendiquer leurs droits.
La plupart d’entre eux sont des femmes. Feng Yang, 35 ans mène la lutte de ces travailleurs sans papiers. Guo Lian, Xiaoqiu et Yu Wen sont trois femmes de ce mouvement.
décembre 2009
650 travailleurs sans papiers chinois sont en grève depuis octobre 2009.
Xiaoqiu et Zhangdacheng sont arrivés de la province du Wenzhou en 2001. Ils n'ont pas vu leurs deux enfants depuis leur départ.
Ils travaillent en couple, dans leur petit logement d'Aubervilliers comme sous traitants d'un atelier de confection. Ils cousent des manteaux et des vêtements en cuir, payes entre 7 et 8 euros la pièce.
Feng Yang, 35 ans est originaire du Guangdong et est arrivée en France en 2000. En Chine, elle était professeur. En France, elle a travaille dans des ateliers de confection, sans papiers. Aujourd'hui, elle mène le mouvement des sans papiers chinois.
Guo Lian Zhou est arrivée de Shanghai en mai 2000. Elle a laisse sa fille en Chine et vit aujourd'hui dans un logement en banlieue. Elle travaille chez elle et coud des vêtements pour de grandes marques françaises, par l'intermédiaire d'un patron chinois propriétaire d'un grand atelier de confection. Elle est payée entre 1,50 et 3 euros la pièce.
Yu Wen vit en France avec son mari et ses trois filles. Elle est arrivée en 2002 avec son mari Qi Cheng et sa fille Man Man. Depuis, elle a eu deux filles en France, Lucie et Léa.
Ils vivent dans une pièce en banlieue parisienne. Pour l'instant, aucun des deux ne travaille. Jusqu'à présent, le couple travaillait dans un atelier de confection.